LÉsat est une structure qui permet aux personnes en situation de handicap d'exercer une activité professionnelle tout en bénéficiant d'un soutien médico-social et éducatif dans un milieu Aussi appelé Centre d’aide par le travail, un ESAT est un Établissement ou Service d’Aide par le Travail. Dans ces établissements médico-sociaux, le travailleur handicapé exerce une activité professionnelle adaptée à ses compétences comme l’entretien des espaces verts, le ménage, la blanchisserie ou le conditionnement pour la distribution. Il bénéficie également d’un soutien médico-social et éducatif pour favoriser son épanouissement personnel et social. Dans cet article, l’équipe de CetteFamille vous présente les particularités de l’ESAT, les conditions d’entrée et les solutions d’hébergement proposées aux personnes intégrer un ESATPour intégrer un Établissement ou Service d’Aide par le Travail ESAT, la personne handicapée doit être reconnue comme travailleur handicapé, remplir plusieurs conditions et suivre une procédure d’ conditions à remplirÊtre âgé de plus de 16 ans ;Être inapte à travailler au sein d’une entreprise ordinaire ;Être inapte à l’exercice d’une activité professionnelle indépendante justifiée par une évaluation de sa capacité de travail 1/3 inférieure à celle d’une personne valide. Si la personne handicapée présente une capacité de travail supérieure à 1/3, alors elle peut intégrer un ESAT à condition de justifier d’un besoin de soutien médical, psychologique ou éducatif ;Être orienté vers un ESAT par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées CDAPH.La procédure d’insertionLa personne en situation de handicap ou son représentant légal doit formuler une demande d’insertion dans un ESAT au moyen d’un formulaire adressé à la Maison Départementale des Personnes Handicapées MDPH de son lieu de résidence. Cette demande est ensuite transmise à la CDAPH. Puis, la personne handicapée fait une période d’essai de 6 mois au terme de laquelle la CDAPH rend sa décision définitive quant à l’insertion en ESAT. En intégrant un ESAT, la personne handicapée n’a pas besoin de justifier sa Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé RQTH.Le statut du travailleur handicapéEn ESAT, la personne handicapée n’a pas de contrat de travail, elle ne bénéficie pas du droit commun du travail et elle n’est pas considérée comme un salarié. Son licenciement est donc impossible, cependant elle peut être mise à pied si elle présente une attitude dangereuse pour elle-même ou pour les autres. La personne handicapée et l’ESAT sont liés par un contrat de soutien et d’aide qui encadre les droits et les obligations respectifs du travailleur handicapé et de l’établissement d’accueil. Ce contrat est établi pour une durée de 1 an reconductible. Le travailleur handicapé est rémunéré entre 55,7 % et 110,7 % du SMIC comme précisé dans l’article R. 243-5 du Code de l’action sociale et des du travailleur handicapéCertaines personnes handicapées qui travaillent dans un ESAT ont l’opportunité de rentrer chez elles ou au sein de leur famille. D’autres doivent trouver un logement adapté à leur handicap. Nous vous présentons les différentes solutions d’hébergement proposées aux travailleurs foyer d’hébergement pour travailleurs handicapésLes personnes handicapées qui travaillent dans un ESAT ont généralement une place dans un foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés. Ces structures non médicalisées sont généralement annexées à l’ESAT en question. Le foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés peut être sous la forme d’un bâtiment spécifique ou bien sous celle d’un groupement de logements autonomes. Les soirs et week-ends, une équipe de travailleurs sociaux assurent l’encadrement. Les résidents bénéficient d’une autonomie sociale ils participent à la vie du foyer, achètent leurs courses, préparent à manger et entretiennent leur logement. Pour ce type de logement, il est demandé une participation financière aux frais d’entretien et d’hébergement calculée en fonction des ressources du travailleur foyers de vie ou foyers occupationnels FOSi la personne handicapée ne peut pas envisager une insertion professionnelle, mais qu’elle a conservé une autonomie suffisante avec un taux d’au moins 50 % d’incapacité, alors elle peut demander à intégrer un foyer de vie. Ces établissements proposent des activités et des animations adaptées au handicap des résidents comme de la peinture ou de la gymnastique. La participation aux frais d’hébergement et d’entretien est fixée selon les ressources de l’accueilli. Le foyer de vie n’accueille que les personnes ne relevant pas d’un ESAT, d’une MAS ou d’un foyers d’accueil médicalisé FAMLes personnes gravement handicapées sur le plan mental ou physique sont totalement inaptes à toute activité professionnelle. Dans les FAM, elles trouveront l’assistance nécessaire pour réaliser les actes de la vie quotidienne. Ces établissements disposent d’un personnel paramédical qui met tout en œuvre pour faciliter la vie des personnes dépendantes. Les foyers d’accueil médicalisés sont financés par la Sécurité sociale et par le Conseil Départemental. Une participation aux frais d’entretien et d’hébergement est demandée au travailleur handicapé selon ses Maisons d’Accueil Spécialisés MASCes établissements médico-sociaux sont adaptés aux personnes en situation de handicap grave et nécessitant des soins constants. Comme dans toutes les autres solutions d’hébergements, les MAS proposent des activités et des animations adaptées aux personnes accueillies. Pour un hébergement complet, la personne handicapée doit verser 18 € par jour, ce qui correspond aux frais d’hébergement et d’entretien. Ce forfait journalier peut être pris en charge par la Couverture Maladie Universelle Complémentaire CMU-C ou au titre de l’aide sociale versée par le Conseil familialProposé par des accueillants familiaux, l’accueil familial consiste à héberger une personne en situation de handicap qui ne souhaite pas intégrer un établissement spécialisé. Cette solution d’hébergement est très appréciée par les travailleurs handicapés qui bénéficient d’une chambre privée, d’un accès aux espaces communs et d’un cadre de vie chaleureux. Après une journée de travail à l’ESAT, l’accueilli retrouve sa famille d’accueil et partage des moments avantages du réseau CetteFamilleVous êtes en situation de handicap, vous travaillez dans un ESAT et vous recherchez une solution d’hébergement ? L’équipe de CetteFamille vous donne toutes les informations nécessaires sur l’accueil familial. N’hésitez pas à prendre contact avec nous ! Etpour vous qu’est ce qu’un travail bien fait ? Un court métrage tourné dans les ESAT de EDEA au mois de janvier et de février a permis de mettre en avant la vision des travailleurs du sens et des objectifs du travail. Cette initiative tournée dans les ESAT du GUA, de Lorient, de Jean JACQUEMART et de DESCARTES a permis de partager des Le milieu protégé offre un cadre sécurisé et un accompagnement pour exercer une activité professionnelle adaptée à vos possibilités. 1 Qu’est-ce qu’un Établissement et service d’aide par le travail Ésat ? Les Établissements et services d’aide par le travail Ésat sont des établissements médico-sociaux. Répartis dans toute la France, il en existe un peu plus de 1400 et ils emploient près de 123 000 travailleurs handicapés. Relèvent du milieu protégé » par opposition au milieu ordinaire » de travail, les Ésat ont pour objectif de faciliter l'insertion sociale et professionnelle des adultes handicapés, quel que soit leur handicap. Ils accueillent des personnes qui ne peuvent pas travailler dans une entreprise ordinaire ou adaptée ni exercer une activité professionnelle indépendante. En Ésat, ces personnes peuvent être à temps plein ou à temps partiel. Toute personne handicapée âgée d’au moins 20 ans peut intégrer un Ésat ; toutefois, à titre exceptionnel, une personne handicapée peut être admise en Ésat dès l’âge de 16 ans. Si vous êtes orienté vers un Ésat par la maison départementale des personnes handicapées MDPH, vous exercerez une activité adaptée à vos capacités tout en bénéficiant d’un soutien médico-social et éducatif. Comme les entreprises, les Ésat produisent des biens ou des services. Ils interviennent dans de nombreux secteurs d’activités industrie, restauration, propreté, espaces verts, logistique… 2 Quel statut ? Sachant que l'Ésat est une un établissement social et médico-social et non une entreprise, vous relevez principalement du Code de l’action sociale et des familles et non du Code du travail. À ce titre, vous ne bénéficiez pas d’un contrat de travail ni du statut de salarié. Cependant vous devez signer, avec l’Ésat, un contrat de soutien et d’aide par le travail. Ce contrat est conclu pour une durée d’un an et est reconduit chaque année par tacite reconduction et fait l’objet d’avenants prenant en compte son évolution. En tant que travailleur, vous avez des droits vous percevez une rémunération garantie. Pour une activité à temps plein, le montant de cette rémunération est compris entre 55 % et 110 % du Smic ; vous pouvez cumuler cette rémunération garantie avec une partie de votre allocation adulte handicapé AAH. Vous pouvez bénéficier par ailleurs d’une prime d’intéressement, de la prime d’activité et de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat ; la durée maximale de travail hebdomadaire autorisée est de 35 heures comme dans les entreprises ordinaires ; vous cumulez des droits à la formation sur votre compte personnel de formation CPF, crédités en euros, chaque année, dans la limite d'un plafond de 8 000 euros ; vous bénéficiez de congés annuels rémunérés et des autres congés et autorisations d'absence prévues pour les salariés congé parental, congé de formation… ; vous bénéficiez d’une protection sociale et des mêmes droits que les salariés en matière d'hygiène, de sécurité et de médecine du travail ; vous cotisez pour votre retraite et avez droit comme tout salarié à une pension de retraite. À savoir Le statut du travailleur d’Ésat est plus protecteur que celui du salarié. Par exemple, il ne peut pas être licencié. S’il doit quitter l’Ésat, c’est pour être orienté vers un autre type d'établissement plus adapté à sa situation ou pour accéder à un emploi lire l'article Travailler dans une entreprise adaptée ». 3 Pourquoi aller travailler en Ésat ? Vous serez accueilli en Ésat si votre handicap ne vous permet pas, temporairement ou plus durablement, de travailler en milieu ordinaire et si vous avez besoin d’un accompagnement particulier au quotidien pour pouvoir travailler. Intégrer un Ésat vous permettra d’accéder à un travail adapté à votre situation et à vos capacités ; d’acquérir des compétences ou d’apprendre un métier ; de bénéficier d’un soutien médico-social et éducatif afin de favoriser votre autonomie et votre épanouissement personnel et social. À noter ! L’Ésat peut aussi être une étape pour vous former et vous préparer à accéder à un emploi ordinaire. Pour en savoir plus, consultez l'article Les passerelles vers le milieu ordinaire ». Pour être admis dans un Ésat, vous devez vous adresser à la maison départementale des personnes handicapées MDPH de votre lieu de résidence. Votre demande sera transmise à la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées CDAPH. Cette commission étudiera votre dossier et décidera de votre orientation vers le milieu protégé. Si vous êtes orienté vers un Ésat, vous serez automatiquement reconnu comme travailleur handicapé. Avant d’intégrer un Ésat, il peut être opportun de le visiter afin de découvrir ses activités et mesurer si celles-ci notamment correspondent bien à vos attentes. Avant d’être admis définitivement, vous effectuerez une période d’essai de 6 mois pendant laquelle vous bénéficierez d’une rémunération garantie. Dans certains cas, il vous sera proposé de faire une mise en situation professionnelle au sein d’Ésat. Pour en savoir plus sur les Ésat, consultez l'article du ministère du Travail et pour en trouver un, consultez l'annuaire des Ésat. Votre avis compte UNIKest un groupement de 7 ESAT, affiliés au mouvement Unapei, localisés dans les départements du Gard (30) et de l’Hérault (34) : ESAT Véronique, ESAT Saint Exupéry, ESAT Les Hautes Garrigues, ESAT Les Gardons, ESAT La Croix Verte, ESAT L’Envol Frontignan, ESAT L’Envol Castelnau-le-Lez. Qu’est-ce qu’un ESAT ? Historique des Firewall Les Firewalls existent depuis la fin des années 1980, initialement pour le filtrage de paquets, c’est-à-dire des réseaux mis en place pour examiner les paquets, ou octets, transférés d’un ordinateur à un autre. Bien que les Firewalls de filtrage de paquets soient toujours utilisés aujourd’hui, le développement de leur technologie les a nettement fait évolué au cours des décennies. En 1993, Gil Shwed, le PDG de Check Point, a lancé FireWall-1, le premier Firewall équipé de la technologie Stateful Inspection. Vingt-sept ans plus tard, le Firewall reste la première ligne de défense des entreprises contre les cyberattaques. Les Firewalls actuels, notamment les Firewalls de nouvelle génération et les Firewalls réseau prennent en charge une grande variété de fonctionnalités intégrées, notamment Prévention des menaces réseau Contrôle des applications et des identités Prise en charge des Clouds hybrides Performances évolutives Types de Firewalls Filtrage des paquets Une petite quantité de données est analysée et diffusée selon les normes du filtrage. Service de proxy Système de sécurité réseau qui protège tout en filtrant les messages au niveau de la couche applicative. Stateful Inspection Filtrage dynamique des paquets qui surveille les connexions actives pour déterminer quels paquets réseau doivent être autorisés à traverser le Firewall. Pare-feu de nouvelle génération NGFW Pare-feu avec inspection approfondie des paquets au niveau applicatif. Pourquoi avons-nous besoin de Firewalls? Les Firewalls, plus particulièrement ceux de nouvelle génération se concentrent sur le blocage des logiciels malveillants et des attaques au niveau de la couche applicative. Avec un système intégré de prévention des intrusions IPS, ces Firewalls de nouvelle génération sont capables de réagir rapidement et de manière transparente pour détecter et combattre les attaques sur l’ensemble du réseau. Les Firewalls peuvent agir sur des politiques préalablement définies pour mieux protéger votre réseau, et peuvent effectuer des évaluations rapides pour détecter les activités invasives ou suspectes, telles que les logiciels malveillants, et les stopper. En utilisant un Firewall pour votre infrastructure de sécurité, vous configurez votre réseau avec des politiques spécifiques pour autoriser ou bloquer le trafic entrant et sortant. Inspection de la couche réseau par rapport à la couche applicative La couche réseau ou les filtres de paquets inspectent les paquets à un niveau relativement bas de la pile de protocoles TCP/IP, ne permettant pas aux paquets de traverser le Firewall à moins qu’ils n’obéissent à l’ensemble de règles établi, où la source et la destination de l’ensemble de règles reposent sur les adresses et les ports du protocole Internet IP. Les Firewalls qui inspectent la couche réseau présentent de meilleures performances que ceux qui inspectent la couche applicative. L’inconvénient est que des applications indésirables ou des logiciels malveillants peuvent transiter sur des ports autorisés, par exemple le trafic Internet sortant sur les protocoles web HTTP et HTTPS, respectivement sur les ports 80 et 443. L'importance de NAT et du VPN Les Firewalls remplissent également des fonctions de base au niveau du réseau, telles que la translation d’adresses réseau NAT et le réseau privé virtuel VPN. La translation d’adresses réseau permet de masquer ou de traduire les adresses IP internes des clients ou des serveurs qui peuvent se trouver dans une plage d’adresses privées », telle que définie dans la norme RFC 1918, en une adresse IP publique. Le fait de cacher les adresses des appareils protégés préserve le nombre limité d’adresses IPv4 et constitue une défense contre les tentatives de reconnaissance du réseau puisque l’adresse IP n’est pas visible depuis Internet. De même, un réseau privé virtuel VPN étend un réseau privé dans un réseau public via un tunnel souvent chiffré dans lequel le contenu des paquets est protégé pendant qu’ils traversent Internet. Cela permet aux utilisateurs d’envoyer et de recevoir des données en toute sécurité sur des réseaux partagés ou publics. Firewalls de nouvelle génération et au-delà Les Firewalls de nouvelle génération inspectent les paquets au niveau applicatif de la pile TCP/IP et sont capables d’identifier des applications telles que Skype ou Facebook, et d’appliquer une politique de sécurité en fonction du type d’application. Aujourd’hui, les appareils UTM gestion unifiée des menaces et les Firewalls de nouvelle génération comprennent également des technologies de prévention des menaces telles qu’un système de prévention des intrusions IPS ou un antivirus pour détecter et stopper les logiciels malveillants et les menaces. Ces appareils peuvent également inclure des technologies de sandboxing pour détecter les menaces dans les fichiers. À mesure que le paysage de la cybersécurité continue d’évoluer et que les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, les Firewalls de nouvelle génération continueront d’être un élément essentiel de la solution de sécurité de toute entreprise, que ce soit dans le Datacenter, les réseaux ou le Cloud. Pour en savoir plus sur les fonctionnalités essentielles qui doivent équiper un Firewall de nouvelle génération, téléchargez dès maintenant le Guide de l’acheteur du Firewall de nouvelle génération NGFW. Quest-ce qu’un ESAT ? Un ESAT propose aux personnes en situation de handicap une activité professionnelle et un soutien médico-social et éducatif, dans un milieu protégé. De con côté, le milieu ordinaire du travail regroupe le monde professionnel général, qui ne prévoit pas ce type de soutien. ESAT hors murs Une formule intéressante pour les bénéficiaires et les entreprises Rencontre avec Emmanuel Le Goff, responsable de l’ESAT hors murs et du Dispositif d’emploi accompagné de LADAPT Rhône-Métropole de Lyon. Qu’est-ce qu’un ESAT hors murs ? Un ESAT hors murs est un ESAT. Mais c’est un ESAT qui par définition n’a pas d’activité de production dans ses murs, et qui cherche donc toutes les activités de travail à l’extérieur, dans des entreprises ordinaires, des associations, et des collectivités locales. C’est en tout cas la définition qu’a expérimenté LADAPT avec ses ESAT hors murs. C’est vraiment des ESAT dissociés d’ESAT plus classiques. Quel est le fonctionnement d’un ESAT hors murs ? Comme pour toute personne qui travaille en ESAT, les personnes qui travaillent en ESAT hors murs sont notifiées par la MDPH. Lorsque nous avons une notification MDPH, nous recevons la personne. Elle va alors passer un certain temps dans nos murs, en période d’essai, dans notre cas c’est six mois pour évaluer ses capacités, travailler sur son projet, reprendre confiance… C’est un temps de préparation pour ensuite pouvoir aller travailler à l’extérieur. Dans notre établissement cette étape se fait en groupe. De notre côté, c’est aussi le temps que l’on se donne pour voir ce que donnent les stages dans des entreprises ordinaires, et ensuite trouver des entreprises avec qui établir un partenariat et qui ont un besoin qui pourra potentiellement être couvert par notre ESAT hors murs. Dans ce cas, la personne sera mise à disposition de l’entreprise par l’ESAT hors murs, et ce pour une durée variable selon les profils et les missions proposées. Les personnes qui travaillent au sein d’un ESAT hors murs relèvent du milieu protégé tout comme celles qui sont dans un ESAT classique. Pouvez-vous nous parler de l’ESAT hors murs que vous gérez ? L’ESAT hors murs de LADAPT Métropole de Lyon accueille environ 65 personnes. Au niveau de l’encadrement, nous sommes une équipe de 11 professionnels avec une grande variété de profils des moniteurs référents, un ergothérapeute, une neuropsychologue, des chargés de relation-entreprise, et un volet social avec une conseillère en économie sociale et familiale et une assistante sociale. C’est cette équipe pluridisciplinaire qui intervient, y compris au niveau social, pour que le travail se passe bien et soit adapté aux projets, aux capacités et besoins de chacun. En plus des 65 personnes accompagnées, nous avons des personnes qui sont sorties à l’emploi, qui au niveau statutaire ne dépendent plus de l’ESAT hors murs, mais qu’on continue d’accompagner pendant un à deux ans après l’embauche, cela représente actuellement 12 personnes. Il s’agit donc de personnes qui ont été mises à la disposition d’une entreprise, et qui finalement ont été embauchées directement par l’entreprise au bout d’un certain temps. Que se passe-t-il lorsque la période de suivi arrive à son terme ? Après cette période de suivi, se pose la question du relai, notamment vers des dispositifs comme l’emploi accompagné, nouveau dispositif qui à mon avis a tout son sens, même s’il ne pourra pas répondre à toutes les demandes, puisque le nombre de places n’est pas illimité. Mais quelque part, je pense que ces personnes qui passent du milieu protégé au milieu ordinaire devraient être accompagnées par des dispositifs tels que l’emploi accompagné. Parfois, tout va bien, puis au bout de quelques années l’entreprise connaît des changements d’organisation, de tâches de travail, des modifications au sein des équipes… et cela peut impacter une situation où tout fonctionnait bien. Et l’idée de l’emploi accompagné, ce n’est pas de dire qu’on accompagne tout le temps, cela veut dire que le cas échéant, s’il y a un souci, l’entreprise et le salarié savent vers qui se tourner… cela évite de perdre trop de temps à chercher des solutions administrativement chronophages, et cela permet de trouver des solutions rapides aux problèmes qui peuvent se poser avant qu’ils ne deviennent ingérables. Les personnes qui sortent d’ESAT sont quand même des personnes qui ont des difficultés importantes. Si elles ont été embauchées, c’est tout de même que leur profil convient à leur mission, mais la vie professionnelle n’est pas un long fleuve tranquille et elles peuvent être un jour confrontées à des difficultés. Les personnes embauchées directement par les entreprises le sont-elles plutôt en CDD ou en CDI ? Pour la quasi-totalité, ce sont des personnes embauchées en CDI, à part une, mais qui a été embauchée en CDD avant de confirmer son CDI début 2019. L’objectif est que les personnes sortent avec des missions durables, pour ne pas se retrouver en précarité très vite. Dans la même optique, beaucoup de personnes sont embauchées à temps partiel, parce que, du fait de leur handicap, elles ne peuvent pas travailler à temps plein. Généralement quand les embauches se font, cela se passe en fonction des capacités de chacun. Si quelqu’un peut travailler 20 heures par semaine et que ce n’est pas possible autrement, on ne va pas lui trouver une mission à 30 heures… on s’adapte au cas par cas. Parmi les personnes mises à disposition par votre ESAT hors murs, quels sont les secteurs d’activité représentés ? C’est très varié car au niveau de LADAPT, le choix fait c’est de suivre au mieux le projet professionnel de chaque personne accueillie. Bien sûr, il faut que ça colle avec la réalité du marché du travail et les capacités des personnes. Actuellement, nous avons beaucoup de personnes dans le tertiaire, notamment pour faire de l’administratif. Nous avons aussi des gens dans le commerce, dans l’industrie, les espaces verts, la restauration… Nous accompagnons aussi une personne qui travaille dans un parking lyonnais dans l’idée de concrétiser son projet de travailler dans le domaine logistique. Cela dépend vraiment de chaque parcours. On ne va pas dire à un candidat qu’il doit choisir entre tel ou tel secteur. Cette personnalisation, c’est aussi l’intérêt de l’ESAT hors murs. Cela permet également de tenir compte du lieu de domicile de la personne, de son projet et de son parcours, de ses capacités… tout en la confrontant à la réalité lorsque cela semble nécessaire. Par exemple, en ce moment il y a beaucoup de gens qui voudraient travailler dans des bibliothèques ou médiathèques, mais c’est compliqué actuellement, car les missions de travail dans ce secteur un peu saturé sont rares. On ne peut pas déroger à ces réalités-là. Proposez-vous, au sein de l’ESAT hors murs, des formations en lien avec les aspirations des candidats ? Pendant la période de préparation de six mois, nous faisons des évaluations travailler en groupe, respecter une consigne ou des procédures…, y compris en stage, pour voir si ça colle ou pas, avant d’envisager la suite. Après cela, l’aspect formation est effectivement important. Nous n’organisons pas nous-mêmes les formations mais nous orientons les gens et nous les accompagnons par exemple les personnes qui vont commencer en logistique vont devoir passer un permis particulier, de même il y a quelque temps nous avons proposé un module de formation sur les végétaux à quelqu’un qui commençait à travailler dans les espaces verts… les formations adaptées n’existent pas toujours mais quand c’est possible nous y allons. L’idée est d’expérimenter le travail et de permettre aux personnes de gagner en autonomie professionnelle, ce qui passe souvent par de la formation. Lorsque la personne débute sa mise à disposition dans l’entreprise, nous continuons à réfléchir à ce qui peut être mis en place pour la faire progresser et évoluer, y compris en termes de moyens de compensation du handicap. Quels peuvent être les avantages de la formule ESAT hors murs pour les bénéficiaires /et pour les entreprises ? Pour les personnes bénéficiaires, cela permet notamment de pouvoir répondre à des demandes sur le temps partiel, ce qui n’est pas forcément évident à trouver dans le milieu protégé. Autres avantages la personnalisation du projet et des activités selon chacun, et l’accompagnement médicosocial. Toutefois un ESAT hors murs n’est pas adapté à tout le monde, cela demande tout de même d’aller travailler seul dans une entreprise, et la première condition est d’avoir envie d’aller travailler en milieu ordinaire. C’est aussi ce qui distingue un ESAT classique d’un ESAT hors murs. Les deux solutions sont complémentaires. Pour les entreprises, cette formule leur permet d’accueillir une personne handicapée qui a des difficultés. Ce n’est pas une procédure de recrutement habituel, c’est du partenariat ! Là c’est une personne qui a un parcours particulier, qui vient tous les jours travailler dans l’entreprise. En termes de sensibilisation, c’est beaucoup mieux que des affiches ! C’est du concret, du partagé… il est question de l’intégration, de l’inclusion. De plus, la formule est intéressante car elle est administrativement flexible et facile à mettre en place, ce qui est aussi un atout. Selon vous, la nouvelle loi travail pour choisir son avenir professionnel » va-t-elle avoir un impact sur le fonctionnement de ce dispositif ESAT hors murs ou son évolution ? Que l’on parle d’ESAT hors murs ou d’ESAT, aujourd’hui on sait peu de choses sur ce qui va en résulter tant que les décrets d’application ne sont pas sortis. C’est un peu flou et le secteur des ESAT n’est pas rassuré. Nous pensons que le fait de travailler avec un ESAT ne va plus être compté comme des unités pour l’entreprise mais que ce sera une minoration de l’obligation d’emploi. Mais quels seront les modes de calcul ? Car si c’est une minoration et que cela revient au même pourquoi pas… mais nous n’avons pas d’éléments à ce sujet, ce qui crée un doute. Ce qui est sûr, c’est que si à un moment, le fait pour une entreprise de faire appel à un ESAT n’est plus intéressant, ce sera la mort des ESAT à petit feu, et il y a 140 000 personnes dans ces ESAT. Je pense qu’il faut sûrement que le secteur évolue – et il évolue déjà – mais il ne faut pas pour autant le faire mourir. Il faudrait plutôt lui donner les moyens de continuer cette évolution et de se diversifier, y compris par rapport au type de handicap des personnes accueillies. Si vraiment le mode de calcul devenait moins intéressant qu’aujourd’hui pour les entreprises, ce serait donc très problématique pour le secteur, et pour la survie des ESAT qui ont besoin des entreprises comme clientes et comme lieu d’accueil pour les travailleurs des ESAT hors murs. Certes il y a aussi la bonne volonté des entreprises qui entrent en jeu, mais l’aspect incitatif n’est pas négligeable. Nous attendons les décrets d’application avec une certaine vigilance. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le dispositif d’emploi accompagné ? Le dispositif d’emploi accompagné a été mis en place par la loi El Khomri, fin 2017-début 2018. Il y a beaucoup de demandes pour des personnes qui ont besoin d’être accompagnées, et qui ne relèvent pas du milieu protégé ou qui en sortent et auraient besoin d’être suivies. On voit grandir ces besoins. Cependant, les moyens pour faire fonctionner ce dispositif sont assez limités, avec environ 7 millions d’euros au niveau national, soit 1000 à 1500 personnes qui peuvent être accompagnées. Cela va évoluer, notamment sur 2019, après c’est sûr que le besoin est énorme et que face à cela nous devons nous organiser et aussi tout faire pour que les entreprises soient davantage informées sur l’existence de ce nouveau dispositif. Certaines entreprises auraient moins de craintes à embaucher des personnes en situation de handicap si elles savaient qu’un accompagnement pouvait leur être proposé. Je pense que la clef est là. Le dispositif d’emploi accompagné est-il compatible avec les formules d’ESAT hors murs ? Ce sont deux choses bien distinctes. Mais effectivement, dans la démarche, il y a des aspects très proches. Et on pourrait imaginer que les personnes qui sortent d’ESAT puissent être accompagnées par un dispositif d’emploi accompagné sur la durée. Ce serait une suite logique. En photo Emmanuel Le Goff, responsable de l’ESAT hors murs de LADAPT Rhône-Métropole de Lyon.
UnESAT (Établissement et service d’aide par le travail) s’appelait autrefois CAT (Centre d’aide par le travail). Qu’est-ce qu’un ESAT ? Pour soutenir votre journalisme local, abonnez
En 2019, près de 120 000 travailleurs en situation de handicap exerçaient leur activité professionnelle au sein des 1 400 établissements et services d’aide par le travail ESAT. Les personnes travaillant au sein d’un ESAT n’ont pas le statut de salarié et ne sont pas liées à l’entreprise par un contrat de travail ; ils bénéficient cependant de droits à l’assurance maladie, à la retraite et à certains congés maternité, paternité, congé de présence parentale , etc.. Qu’est-ce qu’un ESAT ? Les ESAT sont des établissements médicaux-sociaux, le plus souvent associatifs, proposant à des personnes adultes en situation de handicap physique ou psychique, un accompagnement médico-social, qui passe notamment par le travail. L’accès aux ESAT est réservé aux personnes qui ne sont pas en capacité momentanée ou durable, d’exercer une activité professionnelle au sein d’une entreprise ordinaire, d’une entreprise adaptée, ou encore, d’exercer une activité professionnelle indépendante et dont la productivité est inférieure au tiers de celle d’une personne valide. Travailleur en ESAT un statut spécifique Le travailleur en ESAT n’est pas considéré comme salarié et n’est donc pas lié à l’entreprise par un contrat de travail. Il a un statut d’ usager du secteur médico-social » et bénéficie d'un contrat de soutien et d’aide par le travail. Il perçoit, au titre de son activité, une rémunération comprise entre 5,65 € et 11,24 € de l’heure. Il bénéficie par ailleurs de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé RQTH et, peut, selon son degré de handicap, percevoir l’allocation aux adultes handicapés AAH. Selon son projet et ses compétences, le travailleur en ESAT peut être mis à disposition d’une entreprise ordinaire. Le cas échéant, il continue à bénéficier d'un accompagnement médico-social et professionnel assuré par l'ESAT, qu'il réintègre de plein droit en fin de contrat à durée déterminée CDD ou en cas de rupture de contrat. Activité en ESAT et droits en matière d’assurance maladie, de retraite et de congés S’il n’a pas le statut de salarié, le travailleur en ESAT a des droits assurés, notamment à l’assurance maladie, à la retraite et au compte personnel de formation CPF, exception faite de l’assurance chômage au titre de laquelle il ne cotise pas. En outre, à l’instar des salariés ordinaires, les personnes exerçant leur activité professionnelle au sein d’un établissement et service d’aide par le travail ont droit aux congés suivants congés annuels ; congés de formation ; congé de maternité et d'adoption ; congé de paternité ; congé de solidarité familiale ; congé de présence parentale.

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