FacileĂ installer dans son jardin ou celui de vos aĂŻeux, votre campement de fortune sâimprovise pour la nuit ou plus si affinitĂ©s. Pour vous lancer, quelques accessoires indispensables sont nĂ©cessaires. Tout dâabord, pour que chacun profite de ce city break dans le plus grand bonheur, votre Ă©quipement prend en compte le nombre de participants. Si vous ne dormez pas Ă la belle
11 h. Un samedi dâaoĂ»t, Ă la base du centre dâactivitĂ©s nature Kanatha-Aki, Ă Val-des-Lacs. Tout le monde est fin prĂȘt. Sac sur le dos, capuchon sur la tĂȘte, briefing terminĂ© la mission commence enfin, malgrĂ© la pluie. Les patins de lâhĂ©licoptĂšre quittent le sol et lâengin sâenvole. On ne peut pas aller se poser sur la montagne prĂ©vue. » La voix du pilote Anthony Marcy rĂ©sonne dans les casques dâĂ©coute. Il y a trop de nuages. Jâai larguĂ© le premier groupe plus loin. On fait avec la nature ! »AprĂšs quelques minutes de vol au-dessus dâun milieu forestier quasi inhabitĂ© des Laurentides, trois petits points colorĂ©s apparaissent Ă lâextrĂ©mitĂ© dâun vaste marais ; les premiers membres Ă avoir Ă©tĂ© larguĂ©s avec le guide. Nous faisons partie du deuxiĂšme groupe. Trois autres participants ferment le bal dans un dernier voyage, puis la libellule sâenvole et disparaĂźt derriĂšre lâĂ©pais couvert de nuages. Le bruit sâĂ©vanouit et le silence marque le coup de dĂ©part de 24 heures dâapprentissage de survie en premiĂšre leçon sâimpose dâelle-mĂȘme regarder oĂč on met les pieds en dĂ©barquant dâun hĂ©licoptĂšre en zone marĂ©cageuse. Trois des sept membres du groupe commencent lâaventure avec les chaussures dĂ©trempĂ©es, dont Mouslem Bouchamekh, qui a calĂ© dans les joncs jusquâau genou. Plus encore, lâex-soldat algĂ©rien, lĂ pour sortir de [sa] zone de confort », sâentĂȘte Ă ne pas porter de manteau impermĂ©able. Câest le premier quâil faudra surveiller si la pluie continue. Il y a deux semaines, on a un groupe presque entier qui nâa pas traversĂ© la nuit Ă cause de lâhypothermie et qui a dĂ» se rĂ©fugier dans un camp », nous glisse Alexandre Coser, lâinstructeur-guide qui dirige le stage de survie HĂ©li-ExtrĂȘme de Kanatha-Aki. Parce quâil sâagit bien dâune activitĂ© immersive dâinitiation et non dâune Ă©mission de tĂ©lĂ©vision Ă la Survivor ou ExpĂ©dition extrĂȘme. Vous ĂȘtes lĂ pour apprendre, pas pour vous maganer », a rĂ©pĂ©tĂ© Alexandre plusieurs fois pendant la rencontre prĂ©liminaire. Câest sur lui que repose la responsabilitĂ© de ramener tout le groupe Ă bon port. Le trajet nâest pas convenu dâavance. Le guide a pour tĂąche de retrouver le chemin vers le quartier gĂ©nĂ©ral, tout en enseignant comment y tĂȘtes sont tournĂ©es vers lui. On sâen va par oĂč ? » Dâabord, il faut sâorienter. Perdu dans lâhĂ©misphĂšre Nord, le plus logique pour trouver la civilisation est dâaller plein sud. Mais le ciel est gris et il faut voir le soleil pour trouver les points cardinaux sans boussole. DĂšs que quelquâun trouve oĂč est le soleil, vous me le dites », demande Alexandre. En attendant, il explique que si on ne peut pas trouver le sud, on monte sur une montagne pour avoir une vue dâensemble. Si on croise une riviĂšre, on la longe. Qui dit lac dit civilisation. Si vous croisez une riviĂšre, suivez-la. » â Alexandre Coser, instructeur-guideMais on aura notre sud. Un cercle lumineux apparaĂźt derriĂšre le couvert de nuages. Alexandre ramasse une brindille et pointe sa montre vers le soleil. On met lâaiguille des heures vis-Ă -vis le soleil. On prend une brindille et on la place entre le 12 et lâheure quâil est. La brindille pointe le sud, tout simplement. »Le guide examine une carte topographique du secteur. Il estime que pour regagner le quartier gĂ©nĂ©ral, on doit se diriger vers le sud-est. Câest le cĆurOn quitte la tourbiĂšre pour entrer dans la forĂȘt, oĂč les sentiers sont inexistants. Lâair est frais et lâhumiditĂ© amplifie les odeurs de la vĂ©gĂ©tation abondante. Le sol est spongieux, imbibĂ© de la pluie des derniĂšres heures. Alexandre sâarrĂȘte et nous fait observer ce sur quoi nous avons les pieds. Un tapis feutrĂ© dâun vert lumineux, qui ressemble Ă une immense plantation de palmiers de la mousse de sphaigne. Alexandre en ramasse une motte et la tord. Une eau limpide sâen Ă©coule. Si vous faites sĂ©cher la sphaigne, dit-il, elle peut vous aider Ă dĂ©marrer un feu. Sinon, quand elle est encore humide, vous pouvez vous en servir pour faire cuire du poisson. Je vous montrerai comment. »Alexandre a beau ĂȘtre français, il connaĂźt notre faune et notre flore mieux que bon nombre de QuĂ©bĂ©cois. Il pointe un champignon toxique cousin de lâamanite tue-mouche par-ci, de la clintonie borĂ©ale aussi appelĂ©e bleuet de lâours par-lĂ â il paraĂźt que si lâon frotte les feuilles sur sa peau, ça Ă©loigne les moustiques. Mathias Pirame â autoproclamĂ© clown du groupe â traĂźne la patte. BĂąton de randonnĂ©e ramassĂ© en chemin dâune main, camĂ©ra GoPro de lâautre, il filme ses dĂ©couvertes et ramasse tout ce quâil trouve en prĂ©vision de son feu pour la soirĂ©e. Il applique le conseil quâa donnĂ© le propriĂ©taire de Kanatha-Aki avant notre dĂ©part La nature, je vous conseille de la voir avec votre cĆur, a dit StĂ©phane Denis. Vous allez voir quâelle est gĂ©nĂ©reuse. Nous, on appelle ça la survie, mais les PremiĂšres Nations appelaient ça la vie, tout simplement. »Garder le capVoilĂ quelques heures que lâon marche en plein bois. Dans un secteur dense, les branches nous Ă©raflent les bras et il est parfois difficile dâaller en ligne droite tellement les arbres sont rapprochĂ©s. Ă la croisĂ©e dâun ruisseau, on se ravitaille. 3Nombre de jours pendant lesquels lâhumain peut survivre sans marche reprend et, Ă un moment, tout le monde sâarrĂȘte net. Un bruit lointain nous rappelle la possible prĂ©sence dâun ours ou dâun autre animal sauvage que lâon ne dĂ©sire pas trop dĂ©ranger. Le grognement finit par sâĂ©vanouir dans la forĂȘt. Ăric Lessard, participant originaire de Baie-Comeau, aime prendre les devants. Plusieurs fois, Alexandre rappelle aux leaders de sâarrĂȘter, question de vĂ©rifier le sud et de sâassurer que lâon suit la bonne trajectoire. On va trop Ă lâest », nous glisse-t-il en retrait. Mais il les laisse aller. Pour garder le cap sur notre destination, nous avons dĂ©cidĂ© de ne pas suivre les quelques sentiers croisĂ©s en chemin ce que nous aurions fait en situation rĂ©elle de survie. Au bout dâun moment, Alexandre fait remarquer au groupe quâon a dĂ©viĂ© de la trajectoire ; que la montagne que lâon aurait dĂ» croiser nâest visiblement pas devant nous. Pendant quâĂric tente de grimper Ă un arbre pour gagner de la hauteur, Mathias offre des noix Ă tout le monde. Câest finalement Edouard, le photographe, qui localise ladite montagne. Câest reparti pour un dernier segment avant dâĂ©tablir un campement prĂšs dâun cours dâeau. La pluie a rendu le terrain glissant et certaines sections du parcours sont si abruptes quâil faut sâentraider pour les franchir. Il rĂšgne une belle collĂ©gialitĂ© dans le groupe composĂ© uniquement dâhommes Ă lâexception de lâauteure de ces lignes. En chemin, on ramasse de lâĂ©corce de bouleau et des petits bouts de bois bien sec qui nous aideront Ă allumer les BivouacLâaprĂšs-midi tire Ă sa fin. Nous sommes parvenus sans trop de difficultĂ© Ă gagner le pĂ©rimĂštre de la zone 1, oĂč Alexandre prĂ©voit toujours passer la nuit avec ses groupes, question dâĂȘtre Ă moins dâune heure du quartier gĂ©nĂ©ral en cas dâurgence. Les derniĂšres semaines ont Ă©tĂ© chaudes et le lac qui figure sur la carte est complĂštement assĂ©chĂ©. Tant pis, le petit ruisseau qui coule toujours suffira Ă nous fournir de lâeau pour le souper et la nuit. On sâ le monde se divise les tĂąches. Trouver des bouts de bois en forme de Y » pour y appuyer une branche transversale et faire la base des abris ; rassembler de longs troncs dâarbres morts pour la structure ; rĂ©unir un nombre important de branches de sapin pour se faire un lit de fortune ; rapprocher des roches pour dĂ©limiter les deux feux â lâun pour se rĂ©chauffer, lâautre pour cuisiner â comme ça, si tu renverses ton eau dans le feu, il tâen reste un », Ă©voque Alexandre â, et finalement trouver suffisamment de bois sec pour que les feux brĂ»lent toute la soleil descend, la tempĂ©rature aussi. Les moustiques nous assaillent. Il faut rapidement allumer les feux, pour manger, pour Ă©loigner les insectes voraces, mais aussi pour faire sĂ©cher les vĂȘtements et les souliers. Alexandre entreprend de faire sĂ©cher ses chaussettes dĂ©trempĂ©es⊠mais lâodeur de laine mouillĂ©e devient soudainement celle de laine brĂ»lĂ©e ! Jâavais trois paires dans mon sac, mais il mâa dit dâen apporter juste une. Tant pis pour lui ! » lance Vincent, provoquant les rires de sĂšve, produit aux 1000 vertus â Sert dâallume-feuâ Coupe la faim quand elle est mise sur la langueâ Bon dĂ©congestionnantâ Peut remplacer un plombageâ Facilite la cicatrisation dâune plaieâ MĂ©langĂ©e Ă de la cendre, se transforme en colle pour rĂ©parer une semelle ou un canotLe stage de survie nous fait rĂ©aliser quâil est bien utile de traĂźner une gamelle de mĂ©tal â en plus dâun couteau, dâune pierre Ă feu, dâun sifflet et dâune petite toile pour se traficoter un abri. On peut y faire bouillir de lâeau pour la rendre comestible et, dans le cas prĂ©sent, rĂ©chauffer notre seul repas un chili lyophilisĂ© qui Ă©tait particuliĂšrement rĂ©confortant ! Mouslem, lui, avait mis une boĂźte de thon dans son sac. Jâai toujours une canne de thon, ils nous montrent ça dans lâarmĂ©e. Câest nourrissant, plein de protĂ©ines », dit lâex-soldat, avant de donner le contenant Ă Alex pour le partager. Mais le petit contenant mĂ©tallique se renverse. Allez, les gars, ramassez ça si vous ne voulez pas de visite, conseille Alexandre. En plus, ça se mange encore, ce nâest que du sapin. â Est-ce quâil y a des ours ? sâenquiert, un brin inquiet, Vincent, assis sur une bĂ»che non loin. â Eh bien, les grognements de tantĂŽt, je nâai aucune idĂ©e de ce que câĂ©tait, rappelle le guide. »Allez, les gars. Ramassez votre la belle Ă©toileLa nuit installĂ©e, les troupes rĂ©chauffĂ©es, le feu alimentĂ©, câest le temps dâaller dormir dans nos abris de fortune. Pour lâexercice, tout le monde a un sac de couchage. Et la nuit est douce. Comme des sardines, on se couche prĂšs les uns des autres, Ă proximitĂ© du feu. Le matelas de branches de sapin est Ă©tonnamment confortable en plus de couper lâhumiditĂ© du sol. La nuit sous les milliers dâĂ©toiles est courte pour certains, froide pour dâautres, rĂ©cupĂ©ratrice pour les mieux Ă©quipĂ©s. Ă lâaube, lâhumiditĂ© sâinstalle, traverse les tissus, la peau, et presque les os. Au chant des oiseaux se mĂȘlent les ronflements dâun des gars bien endormis, contrairement Ă Ăric, qui nâa fait que des siestes dâune heure par-ci par-lĂ Ă cause du froid. Avec Vincent, il a alimentĂ© le feu. GrĂące Ă moi, vous ĂȘtes encore vivants ! », lance Ă la blague Vincent, quand tout le monde est enfin le videLes plus prĂ©voyants sâĂ©taient gardĂ© quelques vivres pour dĂ©jeuner. Une bonne idĂ©e pour ne pas affronter la prochaine Ă©preuve lâestomac vide. Nous allons apprendre Ă construire une Ă©chelle pour descendre une paroi escarpĂ©e, puis descendre ladite paroi en dĂ©sescalade Ă lâaide dâune seule corde. Un exercice utile en cas de survie, si le seul chemin possible est flanquĂ© dâune falaise. AprĂšs avoir constatĂ© lâimportance de la qualitĂ© et dâune lame pleine dans le choix dâun couteau de survie trois des sept ont rendu lâĂąme en coupant le bois pour lâĂ©chelle, et une formation technique sur les nĆuds essentiels Ă maĂźtriser, câest le temps de se jeter dans le vide. Ou presque. Tout le monde joue au brave, mais la majoritĂ© a lâestomac qui serre. Ils ont tous essayĂ©. Alex, il ne lâa pas dit, mais jâai senti quâil avait peur du vide. En commençant, les deux genoux lui ont flanchĂ©. Mais il est descendu jusquâen bas et il lâa refait avec le harnais pour sâamuser. Pour moi, câest fort, ce quâil a fait ! Câest mon petit accomplissement du week-end », nous confiera Alexandre au Ă mains nuesAprĂšs lâĂ©preuve, les ventres commencent Ă gargouiller. Ainsi, on se rĂ©jouit quand on apprend quâon sâarrĂȘtera pour pĂȘcher de la truite. Pour la cuisson, on ramasse le plus de sphaigne possible Ă la croisĂ©e dâune fois Ă la riviĂšre, un bassin oĂč des roches ont Ă©tĂ© prĂ©alablement placĂ©es pour empĂȘcher les poissons dâaller plus loin contient six truites qui ignorent que leurs minutes sont comptĂ©es. AmusĂ©, Alexandre dit simplement Allez-y ! » Pour capturer une truite Ă mains nues, il suffit dâĂȘtre patient et de la laisser venir chercher lâombre sous nos mains avant de les refermer sur elle. Le plus grand dĂ©fi, câest quâelle ne glisse pas comme un savon quand on la sort de lâeau. La pĂȘche est bonne. Couteaux en main, on vide les poissons sur place pour Ă©viter de traĂźner les odeurs et on repart avec notre stage tire Ă sa fin. On regagne le chemin amĂ©nagĂ© qui mĂšne au bĂątiment principal, Ă quelque 9 km de lâendroit oĂč lâhĂ©licoptĂšre nous a larguĂ©s. Dernier arrĂȘt un rond de feu et une table Ă pique-nique oĂč savourer nos prises. AffamĂ©s, on les regarde fumer dans la sphaigne. MĂȘme les plus bavards sont quasi silencieux, drainĂ©s par une fin de semaine Ă©prouvante. Lâun des gars questionne Alexandre sur son passĂ©. Onze ans dans lâarmĂ©e, cinq mois en pleine brousse, la guerre en CĂŽte-dâIvoire⊠NâempĂȘche, sa passion, ce nâest pas les avions, la peinture ou le ski de fond. Câest la survie. VoilĂ 10 ans quâil lâenseigne. Si jâaime ça, câest parce que je me dis que je peux transmettre aux gens mes connaissances. Et jâaime pouvoir me dire que si un jour ils sont mal pris, ils sauront quoi faire, et ils vont survivre. »
IdĂ©alpour une nuit rustique en famille Ă la belle Ă©toile. Parfait aussi en version suite nuptiale pour des mariĂ©s qui n'ont pas peur de dormir sur la paille. Une formule qui conviendra Ă
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ï»żAccueil âąAjouter une dĂ©finition âąDictionnaire âąCODYCROSS âąContact âąAnagramme Campement de fortune pour dormir Ă la belle Ă©toile â Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies.
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campement de fortune pour dormir à la belle étoile